J’ai
décidé d’observer les 3 cas dans le même lieu afin de pouvoir faire une meilleure
comparaison.
1.
Groupe d’hommes
J’ai observé un groupe de 3 hommes
dans le RER, mercredi 5 mars à 17h. J’étais assise à coté d’eux afin de pouvoir
entendre clairement ce qu’ils disaient. Ils étaient tous en costard cravate,
ils devaient surement avoir un poste de cadre dans une société. Ils n’ont parlé
que de sujets qui touchent à leur travail, que ce soit leurs dossiers en cours,
leurs collègues, leur patron… J’ai donc compris qu’ils travaillaient dans la
même entreprise. Ils avaient fini leur journée de travail mais c’était comme ci
qu’elle continuait jusqu’à ce qu’ils arrivent chez eux. Ils parlaient des
sujets qui les avaient énervés et agacé durant la journée, des dossiers qu’ils
n’avaient pas eu le temps de terminer et de ceux qui les attendaient le
lendemain matin. Ils discutaient chacun leur tour, sans se couper la parole. Un
parmi les 3 conversait un peu moins, il devait être épuisé ou alors il n’avait
juste plus envie de parler boulot. Ils parlaient beaucoup avec leurs mains, en
faisant des gestes à gauche à droite pour illustrer leur parole. Plus ils
parlaient de sujets qui fâchent, plus ils haussaient le ton et plus ils
gesticulaient.
Après avoir lu l’article de Déborah
Tannen, je me suis rendu compte qu’elle avait parfaitement analysé les
conversations d’hommes. En effet, les 3 hommes parlaient de
« choses » en particulier, pas de ce qu’ils ressentaient mais plutôt
de choses matérielles. 2 de ces hommes étaient dans le style High Involvment,
puisqu’ils imposaient leurs paroles, et le 3ème High
Considerateness, il écoutait les autres sans donné son avis.
2.
Groupe de femmes
J’ai observé un groupe de 2 femmes,
toujours dans le RER, le jeudi 6 mars à 15h30. Elles venaient de faire les
boutiques, puisqu’elles avaient des sacs de prêt à porter. Elles discutaient de
ce qu’elles avaient achetés/pas acheté, les articles sur lesquels elles ont
craqué mais qui étaient trop chers. Ensuite, elles se sont mises à parler de
leurs amis communs, de leurs familles respectives, de leurs enfants, de leurs
maris. J’en ai donc conclus qu’elles étaient de très bonnes copines
puisqu’elles se racontaient énormément de choses personnelles. Elles
discutaient tout en consultant leurs smartphones pour envoyer des sms ou aller
sur internet. Elles ne se regardaient donc pas toujours dans les yeux et
marquaient des blancs parfois. Elles étaient assise face à face et touchaient
de temps en temps le genou de l’autre pour capter toute l’attention en ce
lancant un « tu connais pas la dernière… ».
La lecture de l’article de Déborah
Tannen m’a fais prendre du recul sur ce que j’avais observé. Je me suis rendu
compte que ces 2 femmes parlaient de choses et d’autres en fonction de leur
sentiments. Elles étaient fières de parler de ce qu’elles avaient acheté mais
déçues de ne pas avoir pu prendre tous les articles sur lesquels elles avaient
craqué. Cependant, elles étaient dans le style High Considerateness. Elles
s’écoutaient par respect mais sans y accorder une grande importance.
3. Groupe
d’hommes et de femmes
J’ai observé un groupe de 3 personnes, 2 femmes et un homme
dans le RER, le lundi 17 mars au matin. Ils étaient collègues de travail. Ils
ont commencé par discuter de ce qu’ils avaient fait le week-end, s’ils
l’avaient passé en famille, s’ils étaient sortis…Chacun se posaient la question
à tour de rôle. Ensuite, ils sont entré dans une 2ème phase de la
conversation, ils ont parlé travail : de ce qui les attendaient en
arrivant au boulot, des dossiers à faire…
J’ai remarqué que ce sont les 2 femmes qui ont amené la
conversation sur les activités du week-end et que c’est l’homme qui a dévié
vers le travail. Comme le dit si bien Déborah Tannen, les femmes discutent pour
créer un lien avec l’autre, pour entrer dans la vie de l’autre, pour créer une
intimité. Tandis ce que les hommes vont discuter afin de se donner un statut.
Dans la conversation mixte, je me suis rendue compte que la personne de sexe
opposé au locuteur était dans le style High Considerateness car la conversation
ne l’intéressait pas plus que ca alors que celle du même sexe était High
Involvement puisqu’elles ont la même façon de converser.
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