Margaret Mead


« Un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis est capable de changer le monde. D’ailleurs rien d’autre n’y est jamais parvenu. » Margaret Mead
Margaret Mead née le 16 décembre 1901 à Philadelphie est une anthropologue américaine
particulièrement reconnue pour ses multiples engagements. Elle a étudié à l’Université Columbia de 1923 à 1929 date où elle obtient son doctorat.
Au cours de sa vie elle a eu l’occasion de réaliser de nombreux voyages comme en Europe en 1925 où elle rencontre son premier mari qui est également anthropologue avec qui elle décide par la suite de s’installer en Polynésie aux îles Samoa puis entre 1928 à 1929 dans les îles de l’Amirauté. C’est en 1931 en Nouvelle-Guinée que Margaret poursuit sa carrière par l’étude de trois sociétés différentes. En 1933, après sa rencontre avec Gregory Bateson qui deviendra par la suite son second mari elle se rend de 1936 à 1938 à Bali afin de réaliser un film Transe and dance in Bali. Elle retourne ensuite en Nouvelle-Guinée où nait sa fille tout en continuant ses recherches sur le processus des transes. Entre 1942 et 1946 elle est membre active des conférences Macy qui consistent à établir une science générale du fonctionnement de l’esprit.  Elle décède d’un cancer le 15 novembre 1978.
 L’anthropologie est une science humaine qui vise à étudier l’être humain sous toutes ses formes que ce soit d’un point de vue physique ou d’un point de vue culturel. Margaret Mead en a fait sa spécialité d’où les quinze œuvres qu’elle a réalisé tout au long de sa vie.Coming of Age in Samoa est un des ouvrages qu’elle a réalisé en 1928. Cet ouvrage est le résultat de sa venue aux îles Samoa et d’une enquête de plusieurs mois auprès d’une cinquantaine de jeunes filles ayant la particularité d’être célibataire.  Cette enquête lui permettra par la suite de se faire une idée de la culture samoane et plus particulièrement des caractéristiques particulières des hommes et des femmes selon leur conditionnement social. Elle décrit la culture samoane comme une culture pleine de tolérance où les conflits sont écartés et où la sexualité est une chose agréable et naturelle.  Elle établit par la suite les caractéristiques de trois sociétés : les Mundugumor qui sont selon elle brutaux et agressifs, les Arapesh qui sont attentifs aux autres et les Chambuli qui se démarquent par la place dominante de la femme et la démonstration émotive de l’homme.
Elle admet que cette diversité est similaire à toutes les civilisations. Une société est-elle capable de faire des choix permettant de distinguer sa société des autres ? Selon Margaret chaque société répond à une règle : tu ne tueras pas les membres de ta bande, mais tu peux tuer tous les autres.
Sex and Temperament in Three Primitive Societies qu’elle publie en 1935 lui vaudra le surnom de La mère de l’anthropologie féministe du fait qu’elle soit une des premières anthropologues à s’intéresser à la position inférieure de la femme au sein des sociétés. A travers cette œuvre elle montre que ce que l’on croit inné dans le comportement des hommes et des femmes ne l’est pas forcément. C’est en Nouvelle-Guinée qu’elle puise son inspiration.
C’est sans compter le fait que dans ces années-là l’Amérique  est puritaine et hétérocentrée. Elle attendra 1975 pour défendre l’idée que « la bisexualité est une forme normale de comportement humain. »  En hommage à Margaret Mead le National Women’s Hall of Fame qui distingue les américaines qui ont apportés des changements affectant les aspects sociaux et culturels de la société l’a inscrite.

Margaret Mead aux îles Samoa

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire